vernissage jeudi 3 octobre 12h-19h (sans invitation)

Peindre sur la toile,
NON

mais cette injonction qui interpelle le support archétypale de la peinture n’est pas restée parole morte…
une rencontre face à l’une des vitrines de la boutique librairie du Palais de Tokyo : des livres d’art aux jaquettes colorées, des œuvres présentées de manière frontale comme sur une cimaise.

une pensée au caché : la couverture cartonnée et entoilée…

livre(s) presque mort aussi de chez EmmaÜs à l'atelier … voici, voilà ma toile à peindre en blanc, en faire disparaître, apparaître le visuel et le textuel : son contenu passé, son contenu futur.

du contenant au contenu pour dire patates, fleurs, poissons encore et toujours.

nature(s) presque morte, cacher des pages qui ensembles créeront des supports vivants, et l’affaire est dans le sac. La magie opère avec la peinture blanche industrielle et ses pouvoirs, l’encre de Chine, l’orange japonais et les encres pour écrire…

aller au-delà de la double page des livres pour le support vierge, noble, blanc du papier aquarelle, 600 g avec les encres, six formats pour passer à la verticalité du chevalet, à la posture du peintre, là nul besoin de faire son nid. seulement l’ivresse du geste, du regard qui prend, qui se perd face à cette nature(s) presque morte.
le Japon s’y invite avec la fluidité des encres, de l’eau, du papier épais.
et aussi, la réalisation d’un vœux, peindre sur un vase, véritable support de narration, en volume qui plus est, qui ne nécessite aucune interface, ni la magie du feu. la porosité de cet avant qu’offre le biscuit à l’instar du papier chiffon aussi.
toujours le blanc, l’orange, l’or, le noir, le(s) bleu(s) et leurs rencontres pour raconter cet état du poisson en quête d’air, du cercle, de la bulle, de la goutte, de ces patates déjà vues, de ces fleurs bonnes à être mises au compost.
MERCI à Dame nature qui m’offre, qui nous offre encore, et toujours son inquiétante étrangeté…
et aussi le PODCAST DE FUZI sur Spotify , un artiste du Street Art et ses invité(e)s qui par leur énergie, leur créativité, leurs vécus m’ont accompagnée avec délices dans leurs délires.